]
« La République du Congo est prête à donner un nouvel élan à un secteur agricole plus dynamique »
Entretiens

Marina Diboma. Directrice générale adjoint de Netherlands-African Business Council NABC.

« La République du Congo est prête à donner un nouvel élan à un secteur agricole plus dynamique »

GrowCongo ! Invest in Agriculture est un forum international qui vise à accroître les investissements dans le secteur agricole de la République du Congo (Congo-Brazzaville). Organisé en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture de la République du Congo, pour avoir plus de détails sur le forum, nous avons eu la chance de contacter, Marina Diboma, Directrice générale adjoint du Netherlands-African Business Council (NABC) (co-organisatrice) a bien voulu répondre aux questions d’AFRIK ECONOMY.



Pourriez-vous tout d’abord nous présenter le forum international GrowCongo ?

Le forum international GrowCongo est organisé par la République du Congo dans l’objectif de diversifier son économie et mettre davantage l’accent sur l’agriculture. Le forum se déroulera le 25 février en cours à l’Institut Royal Des Tropiques, Amsterdam. Les Pays-Bas sont en tête dans le domaine de l’agriculture et le deuxième exportateur mondial d’agroalimentaire après les États-Unis.

Quels sont vos principaux objectifs d’organiser ce forum international et pourquoi le choix d’Amsterdam ?

Le choix de ce pays, pour organiser ce premier forum international GrowCongo, ce n’est pas un hasard, car aujourd’hui la république du Congo veut avoir plus d’investissements dans son secteur agricole.

Quel est le profil des participants que va réunir au forum international GrowCongo ?

Nous attendons un large éventail de visiteurs, composé de participants congolais issus du gouvernement comme du secteur privé, et bien sûr de nombreuses entreprises européennes. Nous avons été sollicités par des multinationales, comme Heineken, qui sont déjà activent au Congo, mais aussi par des entreprises activent dans les semences de légumes, la volaille, l’aquaculture et l’horticulture. Ensuite, il y a les institutions financières et les investisseurs visés.

Combien de participants attendus à ce grand rendez-vous et quelles sont les personnalités ayant déjà confirmé leur participation ?

Le nombre d’orateurs est actuellement d’environ 40 personnes, notamment le Premier ministre et trois autres ministres du Congo. Il y a aussi des experts en agriculture et des experts financiers, qui viennent de la Banque mondiale (BM), de la Rabobank, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), sont également présents à un niveau très élevé. Au totale, pour cette première édition, nous attendons entre 200 et 300 participants. Vous pouvez trouver tous les noms sur le site : http://growcongo.com/speakers/

Comment se porte le secteur de l’agriculture au Congo et quel regard portez-vous sur les mécanismes de financement du gouvernement congolais dans le domaine de l’agriculture ?

La République du Congo estime qu’il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Si vous regardez la terre, il y a 10 millions d’hectares de terres arables qui sont actuellement sous-exploitées, selon une estimation du ministère congolaise de l’agriculture. Ils recherchent des techniques modernes. En ce qui concerne les finances, c’est là qu’intervient cette conférence. Oui, des parties devront provenir de fonds congolais bien sûr, mais ils s’intéressent aussi aux institutions financières internationales, comme la Banque mondiale (BM) et la Société Financière Internationale (SFI). Lorsque les projets sont rentables, on peut aussi se tourner vers l’argent privé.

Organisez-vous d’autres événements sur le secteur de l’agriculture congolais dans l’année 2020 ?

GrowCongo, est la première de ces conférences, mais elle ne s’arrêtera pas après le 25 février. Nous examinons clairement, avec la Banque mondiale, les mesures de suivi à prendre.

Avez-vous un appel a lancé aux participants au forum international GrowCongo ?

Le message est très clair : la République du Congo est prête à donner un nouvel élan à un secteur agricole plus dynamique. Actuellement, une trop grande partie de ses produits alimentaires est importée. Stimuler la production locale est un objectif important pour les Congolais, et les entreprises étrangères peuvent jouer un rôle à cet égard.

partage

comments